Le smartphone : un « doudou » toxique pour les oreilles ?

A chaque civilisation, ses rituels de passage. L’entrée en 6ème est aujourd’hui très souvent marquée par l’acquisition d’un smartphone. Ce nouveau doudou menace-t-il notre santé auditive ? Les experts de la JNA tirent la sonnette d’alarme : le smartphone pourrait devenir toxique pour les oreilles de nos enfants. Trois raisons de s’inquiéter.

1) La précocité de l’usage du téléphone portable

Selon Médiamétrie, l’âge moyen d’acquisition du 1er smartphone ne cesse de baisser. Il est aujourd’hui de 11 ans en France... mais de 7 ans aux Etats-Unis ! Or, plus un usage est précoce, plus le risque d’usage abusif et de dépendance augmente. Selon le professeur Jean-Luc Puel, président de l’assossiation JNA, « le mode de consommation des smartphones questionne surtout au sein de la génération Z qui est née alors que ce matériel était déjà bien implanté au sein de la population."

2) L’exposition intensive

Dès 10 ans, le smartphone est un objet de communication quotidien. Ce doudou sert à écouter de la musique, regarder des vidéos, téléphoner à ses amis. A 12 ans, ils sont 30 % à déclarer écouter de la musique au moment du coucher, ils sont plus de 40 % à le faire deux ans plus tard. 1 jeune sur 3 écoute de la musique 2 à 3h par jour et 2 jeunes sur 3 de 1 à 2h par jour.
1 jeune sur 2 a déjà ressenti une douleur dans l’oreille.

3) L’utilisation du casque

Cette pratique incite tout d’abord à monter le son. Ensuite, le casque augmente la pression du bruit sur l’oreille interne. L’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de limiter la durée d’écoute avec un casque audio à une heure par jour.

Ce cocktail peut devenir explosif car notre système auditif n’est pas capable de supporter une telle sollicitation ni dans sa durée ni dans son intensité. Il n’a pas opéré de mutation biologique pour s’adapter aux évolutions de nos pratiques sonores.

20e édition de la JNA

Des dégâts insidieux mais irréversibles (une fatigue auditive pouvant conduire à une perte d’audition précoce) mais aussi des traumatismes sonores (acouphènes, hyperacousie...). Sans compter les effets extra-auditifs sur le sommeil, le stress, l’hypertension, etc. 

Devant cette menace qui guette une grande partie de la population, le groupe d’Experts du Comité scientifique de la JNA lance, avec le concours de professionnels et de médecins, à l’occasion de la prochaine Journée Nationale de l’Audition du 9 mars 2017, une campagne nationale de dépistage de l’audition afin de dresser un état des lieux de la santé auditive des Français en 2017.

Les sophrologues du Pôle Sophrologie et Acouphènes®, s’associent à cette campagne nationale de santé publique. De nombreuses manifestations vont être organisées durant cette 20e édition, avec en prélude, une conférence le lundi 6 mars "Santé auditive : Faut-il se déconnecter des portables ?" dans les locaux de la Mairie du 19e à Paris.

Source : communiqué de presse de la JNA de janvier 2017
Télécharger le communiqué de presse de la JNA