19e Journée Nationale de l’Audition - « Un monde bruyant...et nos oreilles dans tout ça ? »

Le jeudi 10 mars 2016 se tiendra la 19e édition de la Journée Nationale de l’Audition. Le thème de cette journée sera « Un monde bruyant... et nos oreilles dans tout ça ? » afin d’alerter l’opinion publique sur les effets des expositions sonores et de leur accumulation sur la santé auditive. L’omniprésence sonore pourrait effectivement expliquer le développement précoce des déficiences auditives et autres pathologies de l’oreille (acouphènes…) au sein de l’ensemble des tranches d’âge de la population. Pourquoi ? Comment ?

L’Ouïe est l’un des principaux sens nécessaire à notre équilibre général. Il repose sur des mécanismes fragiles, altérables et la plupart du temps irréparables. Au cœur du danger : la fragilité des cellules sensorielles de l’oreille interne, appelées cellules ciliées. Ces cellules jouent le rôle de transmission des informations au cerveau auditif, à qui revient la charge de les décoder. Elles ont pour particularité de s’user naturellement avec l’âge – phénomène appelé presbyacousie - et plus rapidement sous l’effet d’une exposition sonore intense ou du fait de l’accumulation d’expositions. Une fois abîmées, elles disparaissent à jamais. Les connaissances médicales actuelles ne permettent pas de les remplacer. Cela se traduit par une difficulté à comprendre ses interlocuteurs et à communiquer avec eux. Lorsque la déficience auditive n’est pas détectée à temps, les enfants sont en difficulté dans les apprentissages ; les adultes sont fragilisés dans leur vie sociale et professionnelle, le déclin cognitif s’accélère chez les seniors. Autrement dit, l’altération de ce sens si précieux est un élément de déséquilibre impactant l’état général de l’individu et sa qualité de vie.

L’accumulation d’expositions sonores aux intensités non maîtrisées constitue la principale toxicité pour l’oreille. Les mécanismes de l’oreille n’ont pas changé depuis l’origine de l’Homme. A l’époque de la chasse et de la cueillette, l’homme évoluait dans un environnement sonore probablement non toxique - ne dépassant pas les 80 dB - composé de sons naturels de faible intensité sonore. Au cours de son évolution, l’homme a introduit des sources sonores de plus en plus puissantes : des outils de pierre, des instruments de musique (des tambours), les armes à feu, les machines à vapeur, les voitures, le train, le métro, les systèmes d’amplification, les baladeurs numériques etc… Aujourd’hui, l’environnement est constitué d’ambiances sonores aux intensités élevées et continues. Le système auditif ne bénéficie plus de temps de récupération. Il est donc soumis à des pressions constantes et subit un état permanent de stress accélérant sa dégradation.

Développer les bonnes pratiques de santé auditive à tous les âges de la vie. Lors de la dernière enquête JNA 2015 réalisée avec l’Institut Ipsos, « Risques auditifs : des clés pour agir », les jeunes interrogés ont indiqué que le Bruit est un élément rassurant et que son absence les inquiétait. L’omniprésence sonore est donc ancrée dans les habitudes de vie de l’Homme moderne : autoradio, musique dans les magasins, MP3 pendant la journée et parfois même pendant le sommeil, télévision à la maison, bruits de la ville, bruit au travail. Cela devient une caractéristique culturelle de notre société normalisant l’omniprésence de son de fortes intensités. Dès lors, comment lutter contre des comportements intégrés comme normaux. Il est donc nécessaire de redonner du sens et de la cohérence à ses comportements au travers de la mise en place d’un programme positionnant la santé auditive comme un facteur clé du Bien Vivre et du Bien Vieillir à tous les âges de la vie : « Ensemble développons la santé auditive pour tous ».

Le jeudi 10 mars 2016, plus de 2 400 acteurs locaux (Villes, entreprises, établissements scolaires, associations, associations de malentendants, services de santé au travail, médecins généralistes, médecins ORL, services ORL, audioprothésistes, orthophonistes, sophrologues, psychologues, maisons de retraite, Mutuelles et Institutions de Retraite et de Prévoyance…) organiseront gratuitement conférences, tests de l’audition, expositions, concerts pédagogiques, ateliers… pour développer l’éducation à la santé auditive en transmettant les bonnes pratiques dès le plus jeune âge.

Source : communiqué de presse de la JNA de novembre 2015
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