Fête de la musique et santé auditive

La Fête de la Musique est synonyme de fête, de plaisir. Elle ne doit pas être source de nuisances sonores et de troubles de santé auditive. Entre stress acoustique et plaisir acoustique, il faut choisir !

Contrairement aux idées reçues, le plaisir lié à la musique ne provient pas de la puissance de son volume d’écoute. Les effets psychoémotionnels provoqués par "le son qui tape" provoquent un sentiment d’émotion intense, une illusion de plaisir. C’est alors que le danger de troubles auditifs est à son paroxysme.

Quels sont ses effets ? Quels sont les risques ? Comment conjuguer plaisir et santé auditive ? Entre illusion du plaisir et plaisir réel, comment faire la différence ?

Le Pôle Sophrologie et Acouphènes, partenaire santé de la JNA (Journée nationale de l’Audition) vous relaie 3 astuces pour vivre intensément les soirées festives de l’été.

Gérer le stress acoustique

Les cellules sensorielles de l’oreille sont soumises au stress lié à la pression acoustique. Le son est une production d’énergie qui arrive sur elles. Plus l’onde de choc est forte et plus le risque que le cil rompt est élevé. La durée de l’onde est également à considérer.

Les cellules sensorielles sont soumises à un engorgement qui rend difficile le décodage des informations sonores reçues. La qualité de l’acuité auditive diminue.

Le port de protection individuelle permet d’éviter ce stress acoustique tout comme le fait de s’éloigner des enceintes.

Garder les pieds sur terre en gérant l’effet d’enveloppement

Le plaisir procuré par le relâchement des crispations de la journée, allié à celui de partage collectif génèrent des hormones du bonheur : endorphine et dopamine. Et plus cette dose de sécrétion s’élève et plus le sentiment de transe entre en jeu avec une production d’adrénaline. C’est l’effet hormonal de la musique.

Ce cocktail hormonal devient dangereux car l’individu se déconnecte de la réalité. Les bienfaits issus du sentiment d’enveloppement émotionnel se transforment en enfermement dans une bulle déconnectée de toute réalité. Les risques auditifs sont grands et d’autant décuplés lorsque associés à des consommations d’alcool ou autre produits addictifs.

L’association JNA a été alertée par le Syndicat national des lieux de loisirs (SNDLL) sur ces comportements de plus en plus fréquents chez les jeunes.

Permettre aux cellules de vos oreilles de récupérer

L’oreille a besoin d’un temps de récupération d’une durée au moins équivalente à celui de l’exposition sonore. Aussi, après un concert, une soirée privée ou encore un festival, il est préférable de laisser les oreillettes de côté, d’éteindre l’autoradio, de laisser poser l’état émotionnel et de laisser reposer les cellules de l’oreille pour vivre intensément les plaisirs de la musique le plus longtemps possible. Testez et vous en tirerez un vrai bénéfice.

Dans le cadre de cette 5e édition de la campagne nationale de prévention Fête de la Musique, l’association JNA avec ses partenaires prévention et santé met à disposition une documentation pédagogique sur les moyens de préserver son audition tout en profitant des plaisirs sonores.