Troubles auditifs : « On peut imaginer qu’un jeune d’aujourd’hui aura l’audition d’un senior de 65 ans, dès l’âge de 45 ans »


« À taaaable ! » La scène de la série Fais pas ci, Fais pas ça, dans laquelle Valérie Bonneton alias Fabienne Lepic, hurle à ses enfants qu’il est l’heure du repas est devenue culte, emblématique de l’adolescent volontairement sourd à l’injonction de ses parents, ou isolé, dans sa bulle, le casque sur ses oreilles.

Elle prêterait toujours à sourire s’il n’y avait de plus en plus d’ados avec, véritablement, des problèmes d’audition. Un sur cinq souffrirait d’une perte auditive.

Autre signe inquiétant, nos enfants sont exposés de plus en plus jeunes. Selon la dernière enquête réalisée pour la Semaine du son, en janvier, deux enfants de 7-12 ans sur trois déclarent avoir déjà rencontré des troubles auditifs (acouphènes, hyperacousie, bourdonnements, sifflements, oreilles cotonneuses) ; plus d’un adolescent de 13-19 ans sur deux.

Des résultats corroborés par une enquête de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé : « Le nombre de comportements fréquents ou intensifs d’écoute de musique amplifiée via un casque ou des écouteurs a triplé entre 2007 et 2014 ». Les smartphones, lecteurs MP3, tablettes, etc. ont multiplié cette consommation de sons.

Nous préparerions ainsi des générations de sourds. « On peut imaginer qu’un jeune d’aujourd’hui aura l’audition d’un senior de 65 ans, dès l’âge de 45 ans », résume Jean Stanko, président de l’association Journée nationale de l’audition (JNA).


Source : www.lavoixdunord.fr